Voyage au Japon : enfin le jour 10 [page 6]

Merci Poucette !

De rien, les jujus ! Reste encore plein de jours mais j'ai pas le temps de les traiter plus vite que ça.

Pourquoi vous avez peur des douanes ? C'est pour être fouillée (on passe des portiques, on se déshabille pas, on s'est pas fait ouvrir les sacs) ou pour payer (on n'a rien payé, c'est que si on a des objets vraiment chers, genre 1000 euros, ou des grandes quantités d'alcool) ? Les transports en commun, au Japon, c'est vachement mieux qu'en France.
Les moustiques sont chiants mais leurs piqures grattent pas trop.

Jour 3 !

Mardi 10 octobre :

On fait une petite grasse matinée. Je suis à peu près arrivée à dormir malgré mes nombreuses piqures de moustique, le boucan des trains et la chaleur. Le décalage horaire est encaissé !





L'enfer de l'écriture en kanjis : la télécommande de la clim' / chauffage

Nous reprenons les transports en direction du Gotoku ji, le temple des maneki neko, les chats porte-bonheur avec la patte en l’air. On s’en sort à peu près pour prendre le métro. Il n’y a vraiment rien de pareil qu’en France, jusque dans les détails les plus triviaux : on ferme les verrous en tournant dans le sens inverse, l’addition arrive en même temps que les plats, il n’y a de trottoirs que dans les très grandes rues…



Une pub dans le métro

On a une bonne trotte à pieds jusqu’au temple et il fait super chaud. On cuit littéralement sous le soleil. A un moment où on hésite sur le chemin, une commerçante bondit littéralement hors de son magasin pour nous aider, sans même qu’on lui ait demandé ! Nous traversons des quartiers assez chic, avec de grandes maisons avec jardin. Les arbres sont souvent taillés comme des bonsaïs géants. Je demande la route à un facteur et nous voilà au temple. Ce coup-ci, je mets de l’anti-moustique.





Nous nous extasions pas mal devant un magnifique machin pour brûler de l’encens, soutenu par des statues d’oni, les ogres japonais.





Il y a plein de planchettes en bois portant des vœux, suspendus un peu partout.





Les maneki neko sont incroyablement nombreux ! Il y en a de toutes tailles, certains très vieux et couverts de mousse. Le vendeur de la boutique de souvenirs nous explique en anglais que les gens achètent les maneki neko à la boutique, font un vœu, et si leur vœu se réalise ils reviennent le poser à côté des autres. On en achète un de taille moyenne. On aurait bien pris un horoscope mais ils sont seulement en japonais…







Nous visitons le temple et mettons une modeste obole.



L'intérieur du pavillon principal, vu de l'extérieur vu qu'on n'a pas le droit de rentrer



Quand on tire une mauvaise fortune on l'accroche à un arbre pour la conjurer



Le gros grelot qu'on agite pour attirer l'attention du dieu

Il y a une belle grande pagode avec des animaux sculptés. Des perroquets verts chantent dans les arbres ainsi qu’un insectes qui chante hyper fort mais que nous n’arrivons pas à apercevoir.





Le papa de tous les maneki neko

Puis nous faisons le tour du cimetière, où se côtoient tombes shintoïstes et bouddhistes. Les deux religions s’entendent manifestement très bien dans ce pays, ce que je trouve remarquable. Nous essayons d’attirer l’attention d’un grand corbeau en l’appelant en japonais mais sans succès.
En repartant vers le train, nous rencontrons une charmante vieille dame japonaise qui nous fait la conversation dans un mélange de japonais, d’anglais et de français. Elle a en effet appris le français quand elle était jeune mais n’a pas l’occasion de le pratiquer. Elle nous explique que son professeur lui tapait sur la tête pour que ça rentre ! Elle est adorable, très polie et toute petite. Quel dommage que je ne l’ai pas prise en photo ! Mon principal regret du voyage… Elle nous recommande de visiter Fushimi inari à Kyoto, ce que nous avions déjà prévu. Nous sommes ravis de cet échange et elle aussi. Elle nous quitte en nous disant qu’elle va appeler son prof de français pour lui dire qu’elle s’en sort encore dans cette langue.





Un message pour la protection des enfants

Nous cherchons un restau mais il n’y en a pas des masses dans cette partie reculée de la ville. En chemin, nous visitons un magasin de jouets avec des piles jusqu’au plafond de super sentai et de Gundam. Nous atterrissons finalement chez Dennys. Gaël opte pour un tonkatsu et moi pour des petites salades. C’est pas mauvais mais ça fait plus chaine de restau que vrai restau. De plus, c’est assez cher et les prix sont indiqués hors taxe (surprise !).

Ooooooooh! c'est beau tous ces minous!
et le temple, quelle merveille!
Rho, c'est dingue comme les japonais sont aimables, polis et serviables!

Merci pour le reportage, je voyage grâce à toi.

Ma série préférée en ce moment ?
Voyage au Japon par Esté

Moi aussi !

Pareil !
Merciiiiiiiii pour tous ces détails ... on est vraiment avec toi !

Estellanara a écrit:Jour 3 !

Le gros grelot qu'on agite pour attirer l'attention du dieu

J'ai une autre méthode pour attirer l'attention des dieux : je brûle une église, parce que juste un cierge, j'ai peur qu'il ne le remarque pas

C'est vrai qu'ils ont l'air très gentil et près à aider les touristes.
J'imagine, quand arrive la note et que tu te rend compte que c'est hors taxes!! Ca change un peu la donne. La taxe est elle chère?

Ils sont mignons tous ces petits chats.

C'est vraiment une autre culture, très différente de la notre (ou bien la notre différente de la leur?).

Merci à toi de partager tous ces moments avec nous.

Ulli, ouais ils sont trop chous, tous les chats. Ca fait bizarre quand tu rentres en France et que les gens te grugent dans les files et tout...

De rien Poucette !

M'man, et c'est une série tout public !

Héhé, Lafleur, et y a encore plein d'épisodes !

De rien Quentin !

Ouais il est classe, les jujus !

Naya, ta méthode peut marcher, à mon avis, hihi !

L'après-midi :
Nous faisons un saut à la Poste pour acheter des timbres pour les cartes postales. La postière ne parle pas un mot d’anglais et c’est une grosse galère pour se faire comprendre, à son grand désolement.



Nouvel exemple de "le français, ça fait classe, même écrit bizarrement"

Nous reprenons le train après avoir rechargé les cartes de transport. Ça part incroyablement vite, les transports sont hors de prix ! Faut dire que plusieurs compagnies se disputent les lignes et que, quand on fait une correspondance entre deux compagnies, on paye deux billets !
Il y a la clim’ dans le métro et les magasins et ça fait du bien.
Comme nous avons trainé au Gotoku ji et pour manger, nous sommes à la bourre pour aller visiter le temple des kappa ! Les kappa sont des créatures surnaturelles qui ressemblent un peu à des singes et à des tortues, avec un creux dans la tête qui contient de l’eau. Si l’eau s’assèche, ils meurent. Ils adorent faire de mauvaises farces comme voler les enfants et les manger. Pour les amadouer, on leur donne des concombres.
Il va faire nuit et nous nous perdons dans le quartier. Le plan est aussi peu clair que d’habitude et comme les rues n’ont pas de nom... Nous demandons notre route plusieurs fois et arrivons là-bas vers 17h quand il fait nuit. Nous prenons quand même deux trois photos nocturnes.









Affiche avec un kappa kawaii (mignon).



Plaque kappa sur le sol dans le quartier du temple.

Nous nous baladons à Ueno et faisons les magasins. Nous faisons le magasin Yamashiroya, qui est rempli de goodies et de jouets, puis la rue Ameyoko.



Le zhom jouant avec un piano aux notes en forme de chat qui miaulent à des hauteurs différentes de son.





On peut voir que la rue longe la voie ferrée et que les magasins sont carrément dessous

Nous achetons plein de choses indispensables, comme un gashapon contenant un chapeau pour chat à oreilles de lapin, un masque pour dormir Daruma, un porte-monnaie Hangyodon et un Dr Slump, des gommes, une carte du Château ambulant et des chaussettes Chihiro. Je m’octroie une crêpe de chez Marion crêpe, avec caramel, glace vanille, chantilly et… une part de cheesecake !



La pause à la japonaise !

Je m’arrête pour la manger selon la coutume locale.
Nous nous promenons sur un marché avec beaucoup de nourriture : poissons, fruits exotiques…



800 yens le tentacule, pas cher !

Il y a plein de restaus qui rivalisent de néons.





Un restau avec un nom marrrant

Nous faisons un tour chez Uniqulo. Gaël cherche un yukata (kimono d’été) mais, malgré une phrase japonaise à peu près correcte, la vendeuse ne comprend pas ce que nous voulons. Gaël trouve un magasin de loisirs créatifs dans lequel je fais un petit pillage (des boutons en forme de dinosaures, tissus divers, fil pour crochet).
Le soir, nous mangeons dans un izakaya, un restaurant traditionnel, Kanoya. La carte en anglais est tellement mal traduite que nous ne comprenons pas tout. Nous optons pour un oden sans savoir ce que c’est, du riz frit à l’ail, du capelan en sashimi, des oignons verts en brochette et du saké. Nous utilisons pour la première fois le pocket wifi, ce boitier portable qui permet d’avoir le wifi partout, prêté par notre logeur. C’est pas mal pratique.
L’oden se révèle être du surimi, une sorte de radis et des racines de lotus dans un bouillon. C’est assez fade. Par contre, le riz à l’ail est délicieux.



Surprise et grosse rigolade quand le sashimi arrive, ce n’est pas du poisson cru comme je pensais mais deux poissons frits entiers même pas vidés ! Je demande à mon voisin en anglais comment ça se mange et il me répond aimablement « entier arrosé de sauce soja ». Bon ben, quand faut y aller. C’est bon et croustillant, surtout la tête ! le saké aussi est bon, pas comme celui qu’on trouve en France.



On peut remarquer les paniers posés au sol pour mettre son sac sans qu'il traine sur le sol

Nous reprenons le train pour rentrer. Curieusement, quand les gens lisent, ils planquent systématiquement la couverture dans un couvre-livre en tissu. J’ai posé la question  ma prof de japonais ; elle m’a dit que c’était pour les protéger, notamment en vue de les revendre. Je remarque aussi que les japonaises sont plus girly que les françaises. Elles portent pas mal de dentelles, de volants, de nœuds dans les cheveux… Autre constatation ethnologique : je n’ai vu que trois SDF depuis le début du séjour et absolument personne faisant la manche.

Le butin :

Des kappas, j'ai déjà vu ces statuettes (enfin pas celles-là précisément, hein) mais je ne savais pa du tout ce que c'était.
Un magasin de goodies, comment résister à ne pas tout acheter.

Ta crêpe donne envie, mais ce n'ai pas trop avec le cheesecake?

Par contre, le reste de la nourriture n'est définitivement pas pour moi. Entre les tentacules, les poissons entiers, les trucs que je ne connais pas, ça ne me tente pas. Mais bon, ce n'est pas mon univers non plus, donc je ne critique pas.

Joli butin du jour, dis donc!!

C'est une crèpe de la mort dis donc, quand on la mange on n'a plus faim après.

J'ai le même genre de chat porte-bonheur, que ma fille m'a ramené du Japon aussi. Faut que je pense à lui remettre une pile, sinon, il ne va plus faire son travail, hihi.

Pfiouuu...ça fait vraiment envie d'y aller .
C'est un autre monde .
C'est super ton reportage, on apprend plein de choses .

Comment t'es trop belle en photo avec tes tresses,tu rayonnes de bonheur , tu ne fais vraiment pas 40 ans

Et le sourire béat de Gaël jouant du piano /chats , j'adore aussi !

Joli butin

Ouais !! de vrais gamins au pays des merveilles !!

Moi je la trouve très fatiguée, ta fille MM, mais aussi trèèèèèès heureuse que ça enlève toute la fatigue. Je crois même que je ne l'ai jamais vue aussi épanouie.

Ben oui Poupou !
Elle a une pauv'tite tête de piaf super heureux

Naya, ça faisait beaucoup avec le cheesecake, c'est clair. Mais y avait rien de plus léger, hihi ! Marion crêpe, c'est pas du light !
Ah ça, pour la nourriture, vaut mieux aimer l'exotisme ! Encore que y avait aussi des pizzerias, des fast-foods à l'occidentale... C'est juste qu'on les a pas trop fréquentés, leur préférant du plus typique et plus rigolo.

Poucette, ouais, j'étais bien câlée après ça, hihi ! Mais mon hommme m'a aidée.
Fatiguée mais quand même à fond, c'est la tête que j'ai sans maquillage ! Mes maladies chroniques m'aident pas à avoir un teint de rose c'est clair. Mais faudrait plus que ça pour m'empêcher de profiter !

M'man, commence à cuisiner ton homme !
Merchi !

Lafleur, c'est clair !!

Waouuuuuh ! c'est génial !Jolis achats !

Merci les filles !

Jour 4 !

J’ai pas super bien dormi à cause du boucan des trains et de mes piqures. Cela dit, je trouve le futon confortable. Faut dire que les literies dures m’ont jamais dérangée.
Je prends un solide petit déjeuner de dorayaki, des pancakes fourrés au haricot rouge sucré. Gaël, quand à lui, teste un gâteau fourré au mushi. Sachant que mushi signifie insecte, je trouve ça louche… On fait toutes nos courses au konbini (prononciation japonaise de convenient store, une supérette de quartier ouverte 24h/24h) du coin, qui a tout ce qu’il faut, de l’épicerie, des bento (boites repas)…
On se met en route. Le quartier où on loge est décidément sympa avec tous les restaus, la gare de transport proche et les commerces ouverts à toute heure. Après trois jours avec grand soleil et 30°, il fait plus frais et couvert.



La clinique Fleur

Ce matin, on va visiter le Meiji jingu, un grand sanctuaire en l’honneur de l’empereur Meiji. L’empereur Meiji a régné sur le Japon de 1867 à 1912. Il a ouvert le pays sur le monde, l’a modernisé et industrialisé. Il a aboli les castes féodales qui existaient encore et créé la première constitution. Il était extrêmement apprécié du peuple et reste encore vénéré de nos jours.
On s’arrête un long moment à l’entrée pour photographier des fleurs et des bestioles.











A l’entrée, on passe un grand torii, ces arches en bois shinto.



Le sanctuaire est entouré d’un grand bout de forêt avec d’immenses arbres. On a vraiment l’impression d’avoir quitté la ville. On entend chanter des grillons et plus du tout les voitures.



On pille la boutique de souvenirs. On prend des cartes postales, des bonbons en forme de geisha et un bandeau marqué de la mention « victoire assurée ».
On se fait aborder par un japonais, M. Jun Hashiba, qui nous explique en anglais qu’il veut devenir guide touristique anglophone et nous demande poliment si ça nous dérange qu’il nous fasse la visite du sanctuaire gratuitement pour s’entrainer. Évidemment, on est ravis de l’aubaine !
Des barils de saké et des tonneaux de vin rouge français sont disposés le long d’une allée, des offrandes pour l’âme de l’empereur.





Je croise une adorable petite japonaise en costume traditionnel. Je demande à sa maman l’autorisation de la photographier. La petite est très fière quand je lui dis qu’elle est mignonne. En partant, elle me fait des signes de la main. Trop choupinette !!



On passe un deuxième torii. Le guide nous explique qu’il s’agit d’une porte qui sépare le monde sacré des esprits et celui des hommes. Plus on en franchit, plus on est sur une terre sacrée. On ne doit pas marcher au milieu car c’est l’espace réservé aux esprits.
A l’entrée du temple, il nous montre comment nous purifier avec la fontaine et les louches en bois. On remplit la louche, on rince sa main gauche en faisant couler dans la rigole et pas dans le bassin, on change de main et on rince la main droite, on rechange de main, on verse de l’eau dans la main gauche et on se rince la bouche avec. On re-rince sa main gauche puis on rince la louche en la mettant à la verticale pour que l’eau coule sur le manche. Il précise qu’avant on se purifiait tout nu.



On a la chance d’assister à deux mariages shinto en tenue traditionnelle ! La super classe ! Les costumes sont magnifiques et les mariés sont assez aimables pour se laisser photographier par les touristes.





Les hommes avec les chapeaux particuliers sont des prêtres.
Soit dit en passant, je commence à prendre super bien le coup de faire des courbettes pour remercier les gens…
Le guide explique que la mariée est en blanc pour pouvoir ensuite en quelque sorte prendre la couleur que désire son mari, de façon symbolique.
Le guide explique comment prier dans un temple shinto. On met une pièce dans le tronc, on fait sonner la cloche s’il y en a une. On s’incline deux fois, on tape deux fois dans les mains pour attirer l’attention du dieu. Puis, on formule sa prière ou son vœu et on s’incline une dernière fois. Le guide précise qu’on a le droit de dire son vœu aux autres, pas comme en France où il doit rester secret sous peine de ne pas se réaliser.



J’en profite pour lui demander ce que signifie les cordelettes autour des troncs de certains arbres. Ces arbres sont sacrés, censés contenir des kami, des sortes de dieux.
Je lui demande aussi la signification du maneki neko, le chat qui lève la papatte. Il nous explique que ce geste est celui que font les japonais pour dire à quelqu'un de venir. Le maneki neko dit à l’argent ou aux clients de venir, selon la patte levée.
A la boutique, on achète un poème écrit par l’empereur et un porte-bonheur généraliste.
On remercie chaudement le guide en lui souhaitant bonne chance pour sa nouvelle carrière et on se dirige à pieds vers le quartier de Harajuku. A une rue de distance du sanctuaire, on entend encore chanter les grillons dans le parc.
J’espérais voir du franponais un peu partout, cette forme de français approximatif rigolo qui était courante sur les pubs et les restaus il y a quelques années. Mais les japonais ont  apparemment appris entre temps à écrire correctement le français !
J’ai repéré sur internet un restaurant réputé de gyoza, les raviolis japonais frits : Gyozarou. Il y a un petit peu d’attente mais rien de grave. Nous optons pour des gyoza frits et d’autres à la vapeur. Plus ces délicieux concombres japonais au miso. Ils sont d’ailleurs tellement bons qu’on les a finis avant la photo !



Les gyoza sont excellent aussi ! Les meilleurs du séjour ! Et on est assis au bar, un truc typique des restaurants japonais. Ça nous permet de regarder les cuisiniers à l’œuvre.