[Jeu de rôle] Le donjon de Schmolblück

"Chère Hazel, je vous remercie. Je n'ai malheureusement pas la moitié de vos talents en ce qui concerne les langues étrangères.
Ce n'est ici que charabia de gobelin, je n'ai guère de mérite."
Il lui sourit et ajoute: "Mon seul vrai talent de ce jour aura été de vous faire rire. Cela vaut pour moi tous les trésors de ce donjon".

Les gobelins sont extrêmement impressionnés par la démonstration linguistique de Gorschtron. Enfin un aventurier qui parle un langage un peu plus compréhensible !
"Toi pa mangé Urf, nou pas tapé toi. OK ?"
Sur le reste de son discours, celui qui semble être le chef ouvre des yeux ronds :
"Toipatinter... koissé ? Moi chef Urf. Chef gob. Toi pas chef venturés ? Moi cozé toi. Fergaf, OK."
Lorsque Gorschtron le repousse, le chef atterrit sur ses petites fesses. Aussitôt, les autres gobelins agitent leurs armes et poussent des grognements énervés.
Le chef se relève et époussette soigneusement sa tunique loqueteuse. Ses longues oreilles sont en arrière sous l'effet de la colère :
"Toi pabon venturé ! Di cozé pitapé."
Les autres gobelins continuent de s'agiter. L'un d'entre eux crie : "Venturés pabon ! Crevé donjon ! Sali donjon !"

Gorschtron renonce provisoirement à aller explorer cette fichue cuisine de b....
Ces quatre là sont vraiment impossibles !
En plus ils ne connaissent pas la moitié des mots !
Il commence à penser que leur aventure va durer beaucoup plus longtemps que prévu et que peut-être lui et ses compagnons vont finir par passer l'hiver dans ce donjon et qu'ils devront se nourrir de gobelins. Cette idée ne le met pas en joie et il n'a plus envie de chanter ...

Il soupire de lassitude, regarde ses trois compagnons avec résignation et s'adresse au chef gob :
"Honorable chef Urf ! Nouquat bonventurés. Noupassalidonjon. Enou pacrevédonjon, noupatibiento. Méaven noubeuzwoin granchef Urf. Siluidaccor."

Il adresse un salut hyper respectueux au cornichon en chef et une idée lumineuse lui vient !
Il se laisse tomber à terre sur les fesses en riant très fort.
"Moitombéfessaussi comchef, moirigoler. Tombéfesses avandecosé, habitude de venturés .Toi comprend ? "

Il se relève, s'époussette à la manière du gobelin puis sort les vieux trucs pourris de sa poche et les montre à Urf.
"Sitoidiranou koinouveu alors noudonétoi objets précieux de venturés. Toi comprend ?"

Et il agite un somptueux bracelet en plastique sous le nez en trompette du chef.

Tous les gobelins sont toujours très énervés quand Gorschtron entame son discours. Des cris de "Sali donjon nou !" et "Pabon venturés !" fusent de ci, de là. L'atmosphère est électrique.
Le chef gob écoute, les oreilles en arrière et les bras croisés sur sa poitrine riquiqui :
"Pa sali ? Patibiento ?"
Lorsque Gorschtron se laisse tomber au sol, tous les gobelins ouvrent de grands yeux et se grattent la tête. Un d'entre eux sursaute et pousse un cri aigu. Tous comptes faits, ces aventuriers sont bien aussi incompréhensibles que les précédants.
Le chef commente :
"Venturés biza... Toujou biza."
Un autre lance :
"Venturés mangé kui ! Biza."
Tous commencent à rigoler et chacun y va de son anecdote personnelle :
"Venturés voipa nui !" "Venturés lavé !" ...
Lorsque les objets pourris sont exposés, les yeux du chef s'illuminent :
"Bo !! Koissé ? Doné moi ? Koiveu ?"

Après être sortis de l'ambulance nous revoilà.

Bon tout ça s'annonce bien. Gorschtron s'avère être un remarquable entremetteur. Nous allons pouvoir avancer.

Gorschtron balancerait bien des grandes baffes à tout ce petit monde pour enfin avancer mais la belle Hazel (qu'il soupçonne de faire partie de la ligue de protection des gobelins et de toutes les petites bêtes ) le regarde alors il se contient.

En outre, rien ne dit que les cornichons ne sont que quatre !
Ceux là sont comme les rats : quand on en voit un c'est qu'il y en a quatre. Et quand on en voit quatre c'est qu'il y en a seize. Et ainsi de suite.
Et si on en voit seize alors qu'il y en a quatre, c'est qu'on a trop bu. Mais c'est une autre histoire...

Il répond au chef avec beaucoup de sérieux:
"Saetteplastic. Chaïniz kwaliti. Tréprécieu émagic ! Sitoipotépwagnié toitoujouconten, jamémalad et jamémouir.
Mwaavwarossi cristalpounetwayéoreilles et anodedwapouettebo devanfemelgob."

"Nouchairché vieuparchemain et vieuzobgé dandonjon, toisavoiroussé ?"

"Sitoimenénou alormoidonétwa brasslémagic écristal éano épeutètenkordotchoz..."
Il prend un air mystérieux en mettant la main à la poche!

"Noubiza ménoubongas !Avoi abiméporte mépafé espré ! Noupamalindéfoi. Nouléssétoi ouvri zotporte sitoimenénou."
"Twagranchef, nourespectégrandchef Gob !"
Et il s'incline devant le chef en priant le dieu des nains que les choses avancent enfin.

Le chef gob écoute attentivement le baragouin du nain :
"Kwaliti booo ! Aaah magi bon ! Magi doné mangé donjon."
L'histoire de l'anneau semble retenir son attention.

Autour de lui, les autres gobelins commencent à s'ennuyer. L'un d'entre eux sautille sur place, un autre sort un os à l'odeur suspecte de sa poche et se met à le mordiller.

Le chef reprend, répondant à Gorschtron :
"Toi veu vieu machin ? Nou plein vieu machins. Veu ? Moi donné vieu machin, toi doné kwaliti ?"

La bouille du chef se fend d'un grand sourire avide et ses oreilles se sont complètement détendues à l'évocation de choses qui brillent.
"Nou ouvri porte facile, porte tré bon. Suiv chef gob. Trouvé vieu machins !"

Et sur ces bonnes paroles, il fait volte face et repart de là où il est venu, les autres gobelins à sa suite. Urf, le tout petit gobelin du début, se joint à eux, après avoir contourné Odric du plus loin possible.

Les négociations ont enfin pris un tour positif, se dit Gorschtron.
Si le chef ouvre toutes les portes et qu'il n'y a qu'à le suivre, c'est déjà ça et ça fera un souci en moins!

En revanche un doute l'étreint. Le chef propose de donner les vieux machins mais s'agit-il des vieux parchemins et du trésor de Schmolbluck ?
Si ça se trouve il s'agit de vieux machins de gobelins, de vieilles casseroles de cuisine par exemple !
Il se dit qu'il aurait peut-être dû mentionner Schmolbluck !
Il soupçonne les gobelins de n'être pas si cons que ça et de les mener en bateau vers trois machins pourris afin de récupérer le bracelet et le reste.

Considérant qu'il est inutile de se faire du souci avant de savoir, Gorschtron s'empresse de mettre ses pas dans ceux du chef, à la manière d'une voiture qui en suit une autre dans le brouillard. Et il fait signe à ses camarades de le suivre.

Tout à fait d'accord. Nous te suivons. Qui vivra verra.

"Ben c'est parti mon kiki" dit Odric qui réveille Melvin au passage en débouchant une bouteille de cervoise près de son oreille ."toi mon gars tu devrais manger un bon steack de cheval! t'es visiblement en hippo glycémie" dit Odric en flanquant une bourrade appuyée à son ami le mage qui revient des couloirs du temps dans lesquels il semblait s'être perdu.

Vous longez un couloir de pierre, toujours éclairé de torches magiques, à la suite des gobelins et arrivez à une intersection. Une portion du couloir tourne à droite à angle droit et n'est plus éclairée. Une autre portion tourne à gauche et est barrée, à quelques distances, par une belle porte de bois ornée de ferronneries.  Malheureusement pour l'élégance, quelqu’un a placardé un bout de parchemin dessus, avec un dessin grossier dont vous vous doutez qu'il représente un gobelin.
Le chef gob ouvre et vous invite à entrer :
"Maison nou."

A l'intérieur, se trouve une vaste pièce confortable, éclairée par des bougies et chauffée par un large poelle. Au centre, des chaises de bois entourent une table sur laquelle repose encore un jeu de cartes et des chopes à moitié vides. Contre les murs, s'alignent des armoires grossières contenant des casseroles, des paillasses et des victuailles rudimentaires : quignons de pain plutôt moisis, jambons pas forcément de première fraicheur, jarres de liquides non identifiés.
Un gobelin grassouillet fait la vaisselle dans une bassine de cuivre, dans une cacophonie de métal qui s'entrechoque. Une épaisse odeur de graillon plane sur la pièce.

Le chef se dirige vers une des armoires et exhibe un jambon un peu grisâtre :
"Vieu banbon ! Venturé veu ?"
Puis, il fouille les tiroirs, envoyant voler ferrailles tordues et vêtements élimés. Avec une exclamation de joie, il extirpe finalement un objet qu'il agite sous le nez de Gorschtron : une grosse clé tordue :
" Vieu machin ! Toi veu ? Toi doné kwaliti ?"

Gorschtron est consterné par le dessin sur la porte!
Quelle bande de sagoins ! Ils se foutent du patrimoine ! Une si belle porte !
Et au passage il arrache le dessin , le chiffonne et le fourre dans son sac

Une fois entré il balaie la pièce du regard et compte le nombre de gobelins. Ils sont maintenant 5. Les zigouiller sera aisé.

En voyant le jambon périmé son estomac se retourne comme un gant et il répond: "Non merci ! mwamangé keucherfrèch."

Son sang commence à bouillir. Ce gobelin les prend pour des imbéciles.
Mais peut-être pas !
Peut-être que cette clef ouvre une porte donnant sur le trésor, ou le coffre au trésor lui même !
Il ne croit que très peu à cette hypothèse mais il tente quelque chose .

Il regarde ses camarades avec un air entendu, prend son sourire le plus large et le plus fourbe et s'adresse au chef :
"Petichefgob! Toi pitètpakonpritou. Mwa pitètpabiendi. Mwa esplik.
Noucherché trésor de Schmolblück. Twa abitédonjon Schmolblück donc twatouconnètici.
Twasawar toussurtou passkeu twatrémalin.
Essekeuclé ouvri pote trésor ?
Essekeuklé ouvri coffre trésor ?"

Il ajoute, avec un sourire de plus en plus carnassier:
" Sitwaédénou, noupatuétwa édonékwaliti."
" Sitwaroulénou danfarine, sitwamokénou, noutuétoulégob élémangé égardékwaliti. Twakompri mainnan ?"

Nota bene : vous possédez des compétences sur vos fiches que vous pouvez utiliser. Vous pouvez également à tout moment : écouter attentivement, fouiller autour ou observer.

Quand Gorschtron roule le dessin en boule, il a le temps d'apercevoir des écritures au dos de la feuille, dans un langage qu'il ne connait pas.

Le gobelin est un peu déçu qu'il ne veuille pas de sa charcuterie. Il hausse ses petites épaules et arrache une bouchée de jambon.
Il écoute ensuite attentivement le discours du nain, tout en continuant de mastiquer :
"Sisi, moi toukompri. Toi veu vieu machin mais pa banbon.
Bolblük chef chef gob. Toi veu kibrill Bolblük ?
Clé ouvri potes donjon."

Il fronce les sourcils et se met à compter sur ses doigts, très concentré. Au bout de deux minutes, il montre trois doigts :
"Ouvri deux potes !"

Lorsque Gorschtron fait son grand sourire, le gob se hisse sur la pointe des pieds pour mieux voir :
"Bo den ! Veu pas banbon ? Banbon bon pou den.
Toi pabon, toi tuémangétapé. Gob bon.
Toi doné kwaliti, moi dit Urf aidé toi allé kibrill, oui ?

" Ok , dit Gorschtron, nou allé kibril Bolblük.
Mais toi conduinou avec Urf.
Sinoucontenkibril alornoudonnétoi kwaliti , mépazavan !

Moi léssé toi réfléchir écosé avec amimoi avan patir."

Il se rapproche alors de Melvin , lui donne en cachette le papier qu'il a retiré de la porte et
lui chuchote à l'oreille :"Regarde moi ça, ce serait pas un des parchemins que tu convoîtes? Hazel et toi pouvez peut-être lire cette langue?".

Il se rapproche ensuite d'Odric et lui chuchote :"Ne quitte pas les gobelins des yeux , je ne leur fais aucune confiance ".

Puis il commence à explorer la cuisine tout en sifflotant avec désinvolture...

Vous avez vu cette belle porte dans l'autre couloir. Cette clé ouvre peut être cette porte et derrière nous aurons les trésors.

Melvin, dans un état second, se demande s'il n'a pas mangé un truc avarié à l'auberge. Ses oreilles bourdonnent et ses perceptions sont brumeuses.

Quand Odric lui tend la cervoise, le mage bois une gorgée (ou deux) pour s'éclaircir les idées et cela semble fonctionner. Probablement le manque de malt...
Il prend de l'eau de sa gourde pour se rafraichir le visage (à quoi servirait une gourde d'eau, sinon?) et suit ses compagnons.

Quand Gorshtron lui tend le dessin gobelin, Melvin l'observe discrètement pour voir ces écritures au dos tout en disant :
"Bah, Gorshtron, un bracelet en plastique contre une clé de donjon et un éventuel guide, ça me paraît honnête, non?"

Boh, il est bien ce plan, on peut voir qu'on a passé quatre portes, donc on sait qu'il nous en reste 996...

Quand Gorschtron fait le tour de la cuisine, il a tout le loisir de contempler le style de vie gobelin : des piles de chaussettes sales dépareillées trainent un peu partout (on ne sait même pas à quoi ils les utilisent vu qu'ils vont pieds nus), des rats circulent au bas des murs, attendant qu'un bout de jambon tombe, il y a plus d'araignées que dans un temple de Lolth.
Quelque chose attire son attention sur le mur du fond; une zone est noircie à environ soixante centimètres de hauteur.

Quand Melvin observe la feuille dessinée, il voit tout de suite que l'écriture au dos est magique : il s'agit d'un authentique parchemin de sortilège.

Gorschtron se demande à qui appartiennent toutes ces chaussettes sales qui trainent, peut-être prises à d'autres aventuriers ?
Il pense pendant un moment à attraper un rat qui court le long d'un mur pour le faire cuire.

En arrivant au fond de la pièce il remarque une zone noircie sur le mur.
Est-ce une ancienne cheminée ? Un four muré ? Une sortie de secours ? Une cachette ? Peut-être pour le trésor ?
Il frappe discrètement le mur avec le poing en dehors de la zone puis dans la zone noircie pour savoir s'ils rendent des sons différents puis retourne vers ses camarades pour leur faire part de sa découverte...

Quand Gorschtron frappe le mur, il constate qu'effectivement l'endroit noirci rend un son différent. Son expertise en matière de roche et de mine, en sa qualité de nain, lui permet de dire qu'il y a derrière la paroi un tunnel assez grossier et, un peu plus loin, une salle. Maintenant qu'il s'est approché, il peut voir que la zone noircie l'a été par d'innombrables petites mains sales qui ont touché la pierre.

De retour près de ses camarades, Gorschtron leur fait signe de se rapprocher de lui et leur explique en chuchotant que derrière le mur du fond de la pièce il y a un espace, il a repéré une surface noircie et bien écouté en frappant et ça sonne creux. Il y a certainement un couloir derrière le mur et, vue la résonnance produite, probablement une pièce au bout de celui-ci. Le mur est en fait noirci de traces de petites mains sales, surement celles des gobelins qui ouvrent et ferment cette ouverture cachée.

S'adressant à Melvin: "Maître magicien, tu as raison, un bracelet en plastique contre une clé et un guide, ça parait honnête mais je crois maintenant que ces saletés de gobelins se moquent de nous. Ils ont l'intention de nous perdre dans le donjon, tout simplement. Lorsque nous serons loin, Urf disparaitra et nous servirons de nourriture aux rats. Je ne partirai pas avant de savoir ce qu'il y a derrière le mur. C'est peut-être un garde manger, des latrines, ou pire encore. Mais c'est peut-être aussi le trésor ! Si ces fichus cornichons ne crachent pas le morceau, je les étripe".

Il ajoute, à l'adresse du magicien et d'Hazel: "Avez-vous regardé les écritures derrière le dessin ? Vous parlent-elles ?".

Melvin écoute distraitement son confrère Nain et commence à étudier le parchemin, puis , voyant les symboles magiques au dos du dessin gobelin, devient aussi rouge que sa robe en s'écriant, les yeux exorbités :
"Oh, les sagoins de légumes décérébrés! Voila pourquoi il faut les éradiquer jusqu'au dernier!!!" Avant de commencer précipitamment ses exercices de respiration.
Inspire, expire, inspire, expire, pfuh, pfuh, pfuh. Puis finit de retrouver son calme et son sourire avec une rasade de bière.

Puis se tourne vers les gobelins et leur dit :
"Chers gobelins dégé...gentils, auriez vous, par hasard d'autres papiers tel que celui-ci? " sans desserrer les dents.

Avant de se tourner vers Gorshtron pour lui chuchoter:
"Je pense qu'ils sont trop stupides pour nous tendre un piège, c'est bien un parchemin magique. Quand à l'étripage, si nous en arrivons là, je te prie de me garder un ou deux gobs. On te suit pour le passage secret."

La plupart des gobelins se sont rassis pour reprendre la partie de cartes, partie qui consiste à mettre à son tour (ou pas) une carte au hasard et à s'esclaffer. L'un d'entre eux tourne la tête en entendant l'exclamation de Melvin et lui tend obligeamment une chope de bière.
Le chef regarde le dessin et s'écrie:
"Vieu machin komsa ? Plinplin !"
Il montre un doigt puis reprend :
"Veu ? Allé vec chef gob."

Il se dirige alors vers la paroi du fond et, fouillant dans sa poche (il semble y en avoir une dans sa tunique), en sort un morceau de rat nauséabond. Vous faisant face, il lève ses petits bras d'un air théâtral :
"Pote magi. Ouvri magi gob. Magi gob bo !"
A ces mots, tous les autres gobelins se lèvent et s'assemblent en jacassant pour contempler le futur spectacle. Le chef commence alors à psalmodier :
"Uku uku vougl ftagn, gobgob magi vougl uku..."
Les autres le regardent avec émerveillement. Il écrabouille le bout de rat en en asperge le sol de la pièce puis, se tourne vers la paroi de pierre et semble dessiner avec ses mains des symboles de pouvoir. Aussitôt, une porte se découpe dans le mur et s'enfonce à l'intérieur dans un fracas de fin du monde. Tous les gobelins battent gaiement des mains et sautent sur place.
Le chef vous adresse un petit sourire content de lui et ajoute :
"San boudra pa magi"
Il s'empare d'un tison dans le poelle et franchit la porte qui s'est ouverte dans la roche.

Gorshtron est super content de lui !
Sans son amour immodéré de l'artisanat il n'aurait pas décroché le dessin de cette sublime porte et n'aurait jamais mis à jour ce parchemin. Vu la réaction du magicien, cet objet a de la valeur.

Il lui dit en rigolant : "Fais moi penser d'ajouter un boudra au fourbis de ma poche et mets en un aussi dans ta besace, au cas où. "et il ajoute en chuchotant: "OK pour les gobs, on se les partage..."
Il jette un clin d'œil complice à Odric, signe qu'une bonne baston est proche.
Il en jette un autre à la belle Hazel, un peu plus appuyé.
Et il s'empare à son tour d'un tison dans le poêle et s'engouffre rapidement dans le tunnel derrière le chef des légumes décérébrés.