Mes textes

Bah le Georges va avoir une drôle de surprise ....... ou pas ?

La fin, c'est fait exprès. Je voulais surprendre. Auto-biographique, hum... va savoir. Je ne suis pas parti dans cette idée, mais ce n'est pas si loin... Et ma valise n'est pas encore faite

Super, la fin !
Moi aussi je me suis fait avoir, c'est rondement mené
C'est jubilatoire et dramatique à la fois ...
J'espère que ce n'est pas une prédiction

Hi hi, j'ai réussis mon coup!
Pas de prédiction, je n'ai pas de valise bleue

Ouf !!

Tu nous as bien eues avec ton texte depuis le début , bravo !

Je sais, je suis une vilaine

Voici un autre texte, qui est sorti tout seul, lui aussi.

Je me suis réveillée ce matin, avec une faim immense qui me tiraillait le ventre, et le corps entier. Le soleil passait à travers le trou dans le volet et un rai de lumière me chauffer les pieds.
Je n'avais pas envie de yaourts, ni de viande ou de fromage. Pas de sucré, ou de salé. J'avais une faim de vivre. Comme jamais je n'avais eu faim auparavant.

Plus jamais mon anniversaire n'aurait la même signification. Je ne fêterais plus une nouvelle année à venir, mais le bonheur d'en avoir survécu une supplémentaire.
Dans quelques mois, je n’aurais pas 44 ans, mais moi et ma maladie auront vaincu une année de plus.
Une belle journée s’annonçait.
Le fruit que je mangeait au petit déjeuner avait plus de goût que n'importe quel jour. L'eau était plus fraîche. Le  carrelage sous mes pieds plus froid. Quand j'ouvrais la fenêtre pour pousser les volets, un petit vent frais me caressait le visage, si agréable.

Je m'étais installée sur la table de la terrasse, avec un stylo et un calepin, ainsi qu'une tasse de café dont l’arôme me chatouillait les narines. Je pensais que même si j'avais eu un tas d'excréments sous le nez, j'en aurais apprécié les effluves, tant la bonne humeur emplissait mon esprit.
Sur le carnet, j'allais noter les cinq choses que je voulais faire, que je n'avais jamais fait et que je DEVAIS faire. Et puis j'ai pensais "pourquoi 5?". J'allais inscrire les dix, les vingts, non, TOUTES les choses que je voulais faire avant de partir dans l'au-delà. Finalement, on est si peu de chose, tout peut basculer d'un moment à l'autre.

Je ne voulais plus rêver ma vie, mais vivre mes rêves. On dit toujours "plus tard", mais c'est quand "plus tard"?
Alors j'écrivais, je rayais, faisais des repères. Dessinais des flèches, rajoutais des notes.

Je voulais une bibliothèque, avec de grandes étagères pleines de livres jusqu'au plafond, et un fauteuil en velour ainsi qu'un guéridon à côté du fauteuil. La petite pièce à côté de la chambre ferait l'affaire, une fois vidées de tout ce bric à brac qui ne servira jamais.
Je voulais voir des aurores boréales, ces voiles de lumières qui dansent dans le ciel m'ont toujours fasciné. Alors je voyagerais en Norvège.
Le Canada m'attirait aussi beaucoup, ainsi qu'une bonne partie de l'Europe.
Faire du saut un parachute, visiter des catacombes, faire du théâtre, de la peinture (sur une grande toile), écrire un roman, manger des marshmallow cuits au feu de bois, manger des fraises trempées dans du champagne, avoir un chien. Aller faire dans une boutique de luxe, essayer plein de choses pour ne finalement rien acheter. Prendre des cours de cuisine ou de pâtisserie avec un grand chef, rouler dans une voiture décapotable et sentir le vent sur le visage, profiter de la vie, qui à tant à nous offrir.

Je veux vivre, et croquer la vie à pleine dents.

Aujourd'hui, nous sommes plus tard!



Merci d'avoir lu, j'ai déjà une autre idée en tête de texte. Ca fume là haut.

Bravo Naya ! tu vas de l'avant !

Et toutes ces choses sont réalisables !

"Quand on veut ...... on peut .......alors..... ON DOIT "

Joli programme !
On peut venir aussi ? Voir les aurores boréales ?

Voici (un court) extrait d'un autre récit (il fait déjà 19 pages, et n'est pas fini!!)

Quand la porte se referme.

Comme dans les films. C'est cette phrase, que leurs amis répétaient sans cesse en parlant de leur couple. Comme dans les films. Leur vie était semblable aux récits qu’on raconte aux enfants, pour leur faire croire que la vie est belle. Si seulement ils savaient.

Mais ce soir, quand leurs amis auront quittés la maison, quand la dernière de leur voiture aura déserté l'allée de leur "nid douillet", ce ne sera pas comme dans un conte de fée. Elle le savait et tremblait déjà. Elle connaissait trop bien son mari, avait croisé son regard juste quand il avait dit au revoir à Fred, le dernier à partir, et là, à cet instant, elle avait su que la fin de soirée serait dure. Tout le monde avait bien ri, bien mangé. La fête était finie.
Enfin, pas pour tout le monde, parce que là, une fois la porte close, ça allait être "sa" fête. Elle refermait la porte et savait qu'une fois que se serait fait, ça allait faire mal. Elle attendait que les sévices commencent.
Un coup tomba, mais contre l'extérieur de la porte. Quelqu'un avait frappé à la porte brusquement. Elle apercevait une silhouette à travers la vitre. Elle avait sursauté, il lui avait fallu quelques secondes avant de comprendre et d'ouvrir la porte. Un sauveur. Non, juste Fred, qui se tenait devant la porte.
"- Je suis désolé les tourtereaux, mais je crois que j'ai oublié mon téléphone !
Antonio lui répondit joyeusement : « Toi, si tu n’oublies pas un jour ta tête, se sera extraordinaire ! »
S'en suivi un rire entre les deux amis et quelques banalités, Fred se faufila pour aller chercher son bien dans le salon. Olivia senti un soulagement, mais en même temps, elle savait que ce serait de courte durée. Elle fixait Fred les yeux suppliants, revenant à l'entrée, suivi d'Anthonio. "Ne pars pas", cria son esprit. Mais la gorge nouée, elle ne pouvait rien dire. Il franchit la porte et se tourna vers eux. "Bonne nuit les amoureux, et pas trop de folies, hein !" lança t'il joyeusement dans l'allée, et faisant un clin d'œil. Fred, et ses blagues toujours graveleuses.
Cette fois, ils y étaient. Elle était restée à attendre sur le pas de la porte, l'empêchant de se refermer. Mais Fred était monté dans la voiture, il avait démarré et les phares de sa voiture avaient disparus. Elle ne pourrait pas rester indéfiniment là. Elle recula doucement, n'osait toujours pas se retourner. Elle sentait SON regard pesant dans le dos. Il l'observait, elle le savait. Elle referma la porte lentement, le plus lentement possible, elle retardait cet instant. Le moment fatidique approchait, d'une seconde à l'autre. Quand elle ferma le loquet, son cœur se sera encore plus dans sa poitrine. Elle ferma les yeux et senti un coup suivi d’une vive douleur dans le bas du dos. Elle reconnut un coup de poing, c'est ce qu'il préférait.
Ses genoux flanchèrent sous la douleur, et elle était à terre, face au sol. Elle savait que ce n'était que le début. Elle ne pouvait pas crier. Sa seule pensée était pour les enfants. Pourvu qu'ils dorment, pourvu qu'ils n'entendent rien.
"Comment as-tu pu m'humilier comme ça, devant mes amis !". Le ton était ferme, il ne criait pas, mais la colère était là. Un coup de pied la frappa dans le ventre.
"T'es vraiment bonne à rien ! Putain, ce n’est quand même pas compliqué de faire cuire de la viande comme il faut ! Tu sais combien il m'a couté ce rôti ? Non, tu n'en as pas la moindre idée ! Tu ne sais pas ce que sait que de travailler pour gagner de l’argent. Qu'est-ce qu'ils vont dire à ton avis hein ? Que j'ai épousé une conne, pas foutu de faire cuire un SIMPLE PUTAIN DE ROTI !!"
Un autre coup vint, puis un suivant. Elle se recroquevilla, pour se protéger, mais elle savait que ça ne servait à rien. Elle mordait son poing pour ne pas crier. Des larmes coulaient de ses joues. Elle sentait le goût du sel mais aussi celui comme métallique de la douleur. Oui, la douleur a un goût.
Là, au sol, une fois de plus, elle aurait voulu mourir.

Merci d'avoir lu.

Aaargl !
Au bout de 19 pages il ne restera rien de cette pauvre femme

J'avoue que je ne sais pas encore si elle s'enfuit, ou si la fin est plus tragique.
L'idée de l'histoire est venue avec ce que j'ai posté. J'ai brodé ensuite un début, et une suite. Je crois que j'ai 5 ou 6 histoire de commencée, une ou deux sont finis.

Je partage la suivante, en entier (si vous tenez jusque là).

CHARLES - 1er partie

Jeanne sentie sa tête lourde tomber d’un coup sur sa poitrine et rouvrit aussitôt les yeux. Une fois de plus, elle s’était endormie, devant la télévision. Comme quasiment tous les soirs.
Elle et son mari Charles dinaient tous les jours à la même heure, depuis qu’ils étaient à la retraite. Elle voulait regarder le programme qui suivait le journal télévisé, tant dis que Charles allait s’allonger et lisait un peu. Finalement elle n’en voyait pas grand-chose.
Pour se moquer, son mari lui demandait le matin de lui raconter comment était le film ou la série, ce qui l’a faisait souvent rager. Mais par principe, elle ne voulait pas aller se coucher aussi tôt et préférait s’installer dans son canapé, qui était là depuis de nombreuses années. Elle était toujours habitée par cet espoir de ne pas s’endormir et de pouvoir suivre un programme qu’elle avait pourtant envie de regarder. Ce soir, c’était la finale de son émission de cuisine préférée « Surprenez-moi ». Une fois de plus, elle voyait les participants s’afférer autour des casseroles, couper des aliments, sans comprendre le thème du jour. Elle ne se souvenait même pas avoir vu l’animateur présenter les candidats.
Il y avait une petite jeune, blonde, toute fine. Elle se demanda comment elle arrivait à tenir des marmites pleines qui devaient être aussi lourde qu’elle. Et cet homme joufflu, aux pommettes rouges, qui a coup sûr, ne devait pas sucer que des glaçons, comme on dit.
Elle leva les yeux vers l’horloge murale, mais elle n’y était pas. C’était étonnant, si elle était tombée en panne et que Charles avait voulu changer les piles, il lui aurait dit. Quoi qu’il fasse, il lui racontait tout. Une vraie pipelette. Chaque fois qu’il allait faire une course, il lui racontait qui il avait croisé, ainsi que les derniers potins.
A peine cette pensée lui traversa l’esprit, qu’elle entendit quelqu’un se racler la gorge, à côté d’elle. Elle tourna la tête vers le fauteuil, étonnée que son époux ne soit pas au lit.
Un homme était effectivement sur le canapé, il était un pyjama avec une robe de chambre bleu. Depuis quand Charles avait il une robe de chambre comme celle-là ? Depuis quand Charles portait une robe de chambre ? Elle leva les yeux vers le visage, mais ce n’était pas Charles. Se tenait dans le canapé de son époux un homme, une télécommande dans une main, une cigarette dans l’autre. Elle était stupéfaite, et n’en croyait pas ses yeux. Un inconnu était là, chez elle et il se permettait de fumer. A voir le cendrier à côté rempli de quelques mégots, il devait être là depuis un moment. Elle se redressa, reprit un peu ses esprits et balbutia : « Mais… qui êtes-vous ». Elle leva les bras sur sa poitrine et s’agrippa au col de sa veste de toutes ses forces, pour se protéger. L’homme la regarda, et souffla lassement « ça y est, ça recommence… ».
Elle eut un sursaut de recul et appela fort son mari, pour qu’il vienne vite.
« Charles ! Charles, vient vite, il y a quelqu’un dans le salon ».
Elle ne trouvait pas la force de se lever, ses jambes étaient molles. Elle n’entendu pas un bruit provenant de l’étage.
L’homme tourna la tête vers elle, doucement, et lui dit : « Jeanne, c’est moi Charles ».
Comment connaissait-il son prénom ? Elle cria plus fort « Charles, réveilles-toi, il y un inconnu dans la maison ! », mais elle n’eu pas plus de réponse. Elle sentie l’angoisse monter en elle. L’homme écrasa sa cigarette, qui n’était pas finie. Il se leva doucement. « Jeanne, il n’y a personne d’autre ici. JE suis Charles, ton mari ». L’homme parlait doucement, comme à un enfant. C’est ça, il la prenait pour une enfant.
Plusieurs questions se bousculait dans sa tête. Comment était-il entré ? Son époux fermait toujours les portes avant d’aller se coucher.
Qui était-il ? D’où venait-il ? Était-ce quelqu’un d’échapper d’un asile ? Était-il dangereux ? Que voulait-il ?
Et Charles qui ne répondait pas. Elle trouva la force de se lever, tout en restant au maximum éloignée de l’individu. Lui, n’avait pas beaucoup bouger et la regarder avec des yeux fatigués. Ses cernes étaient creusés, il avait l’air d’avoir beaucoup vécu. Ah moins qu’il ne soit drogué. C’est ça, il s’était échappé de Dieu sait quel établissement médical et s’était introduit chez eux. Il allait la zigouiller.
Elle appela de nouveau, désespérée et paniquée « Charles, Charles, Charles !! ». Mais toujours rien. Est-ce que le type était monté pendant qu’elle dormait. Est-ce qu’il avait fait quelque chose à Charles ? Est ce qu’il l’avait attaché et bâillonné. Une idée bien pire lui vint à l’esprit. Il l’avait tué, et maintenant c’était son tour à elle. C’était un tueur, ça ne faisait pas de doute. Il tuait l’homme en premier, pour prendre sa place. Et elle comprit que c’est ce qu’il était en train de faire, en prétendant être Charles, une fois de plus.
« Jeanne, chérie, assied toi, calme-toi. Je suis Charles, nous sommes mariés depuis près de 42 ans. Nous avons 3 enfants et 5 petits enfants. »
Comment savait-il tout ça, comment connaissait-il aussi bien sa vie. Qu’avait il fait à son mari ?
Il se déplaça doucement en direction du petit meuble où trônait encore des vinyles. La fierté de son époux. Il aimait en écouter encore de temps en temps. Elle recula d’un pas, pour rester toujours à la même distance. Il prit une des photos sur le meuble, et lui tendu et disant « Regarde, c’est toi et moi, avec notre fils ainé, Jacky. »
Comment osait-il parler de ses enfants, la tête commençait à lui tournait. Elle le regardait lui et se demandait quel sort il lui réservait. Il insista en montrant une autre photo « Et là, c’était lors de notre voyage en Thaïlande il y a 2 ans. On s’était arrêté à une sorte de bar sur le bord de la route, on a bu du jus de coco, dans les noix. Le petit garçon des gérants t’appelait Yay (NDA : Mamie en Thaï) et n’arrêtait pas de toucher des rides sur les joues. On a beaucoup rigolé. » L’homme savait beaucoup de choses. Elle se souvenait de ce petit garçon prénommait Kamman. Il avait un beau sourire, et des yeux rieurs. Mais comment savait-il ça. Il prit un autre cadre photo, et lui tendu et expliquant « et là, c’est au mariage de Christine, notre petite nièce ». Elle posa difficilement les yeux sur la photo. Elle avait peur que si elle quittait l’homme des yeux, il allait lui sauter dessus et lui faire du mal. Elle regarda furtivement la photo, elle voulait le garder dans son champ de vision. Puis regarda un peu mieux l’image, pour enfin y déposer finalement toute son attention. C’était bien elle sur la photo, et sa petite nièce. Son cœur s’arrêta de battre un instant. Elle regarda une autre photo puis encore une, et fit le même constat. Sur chaque photo, ce n’était pas Charles, mais bien le cinglé (parce que maintenant, elle était persuadée qu’il était cinglé) qui se dressait devant elle. Ce fou était entré chez eux, avait fait on ne sait quoi à Charles, mais avait également poussé le vice jusqu’à changer chacune des photos. Il avait supprimé Charles pour y mettre son image à lui. Cette idée lui serra encore plus le cœur. Ses yeux allèrent de l’homme aux photos et des photos vers l’homme.


Charles - Partie 2
Charles est dans son fauteuil en cuir, au milieu du salon de leur petite maison, situé dans une petite ville de campagne.
Lui et sa femme ont acheté la maison il y a bien longtemps, les enfants étaient encore petits. A l’époque, le couple gérait une quincaillerie, qui fonctionnait très bien. Il avait revendu le fonds de commerce juste avant l’arrivée des grands magasins, et maintenant, le commerce qui fut jadis sa gloire, était une pizzéria. On pouvait trouver ce genre de « restaurant » à tous les coins de rues.
Quand ils s’étaient installés dans ce qui n’était encore qu’un village de quelques habitants, il n’y avait rien autour. Et puis la ville c’était agrandie, d’autres villes nouvelles c’étaient créés autour, des centres commerciaux, un cinéma, un bowling. Une deuxième école élémentaire avait également été ouverte, puis un collège et enfin un lycée. Les petits magasins avaient disparu, faisant place à des restaurants, des bars, des coiffeurs et autres salons de beauté, des auto-écoles.
Tout cela était bien loin. Les enfants avaient grandi et avait quitté la maison depuis quelques années déjà. Ils avaient eu eux même des enfants.
Jacky n’était pas marié, mais vivait en couple avec Annabelle et avaient des jumeaux de douze ans. Ils étaient très sages, trop même. Toujours bien habillés, ils ne jouaient pas beaucoup. Pouvaient se regarder pendant de long moment, comme s’ils communiquaient par télépathie. S’en était même parfois effrayant.
Tristan était un éternel célibataire, mais jamais seul. Il avait toujours une jolie fille au bras. Bien que ses parents soient heureux pour lui, qu’ils comprenaient que les temps étaient différents (comme on dit, « autre époque, autres mœurs »), ils auraient préféré le savoir dans une situation amoureuse plus stable. Mais il gagnait bien sa vie, et menait grand train.
Quant à Sylvia, la benjamine, elle était mariée et avait trois beaux enfants. Sa fille Aura était une ado un peu rebelle. Elle faisait parfois l’école buissonnière. Son deuxième, Yrane était tout le temps sur son ordinateur. Et le petit dernier Valdi (mais où était-elle allé chercher de tels prénoms) venait de fêter ses 8ans. Il était très intelligent pour son âge et féru de sciences. Il se passionnait pour l’astronomie. Il lisait beaucoup de livres sur les étoiles et les planètes. Il pouvait parler pendant des heures de la galaxie.
Tous n’habitaient pas très loin de chez leurs parents, et leur rendait assez souvent visite. Excepté Tristan, qui était toujours en voyage entre deux continents.

Jeanne, se femme était assise sur le canapé. Elle s’était assoupit. Il la regardait, tristement. Il savait que quand elle se réveillerait, ce ne serait plus elle. Cela durait depuis plusieurs mois déjà.
Ça avait commençait, il ne savait pas quand exactement, parce que c’était des petites choses, sans réelle importance. Elle sortait faire des courses et revenait les mains vides, ne se souvenant pas pourquoi elle était sortie. Cela ne l’avait pas inquiété plus que ça. Un jour, il avait retrouvé la brosse à cheveux dans le réfrigérateur. Et puis cela devenait de plus en plus fréquent. Quand il lui faisait remarquer, elle s’emportait assez vite. Une fois aussi, elle avait ouvert une porte de la maison, persuadée que c’était celle du réfrigérateur et s’étonnait de ne pas y trouver ses chaussons.
Une autre fois, elle avait hurlé sur le facteur qui venait déposer un colis, en l’accusant de vouloir leur voler des boites de conserves, ou quelque chose de tout aussi délirant. Charles avait alors décidé d’en parlait au médecin, qui l’avait regardé gravement. Après une série de test auprès d’un neurologue, le verdict était tombé : Jeanne était atteinte de la maladie d’Alzheimer. Ça avait été un grand choc. Parce qu’il ne savait pas grand-chose de la maladie, mais il savait que c’était incurable et qu’on en mourait.
Le médecin, un homme très bien, qui s’occupait d’eux depuis plusieurs années (mais ne valait pas le précédent, qui avait vu leurs enfants grandir et avait pris sa retraite il y a près de quinze ans), avait cette particularité de parlé aux gens de façon simple, avec des mots accessibles à tout le monde. Il n’avait pas sorti un jargon de surdiplômé prétentieux, qui vous étale sa science sous le nez comme on étale de la confiture sur une tartine de pain. Il parlait lentement, et simplement. Et en ça, il était très apprécié. Il avait convoqué Charles seul, pour pouvoir lui parler du « cas » de Jeanne. Il lui avait expliqué que c’était irrémédiable, que pour l’instant, il n’y avait pas de traitement pour guérir de cette maladie. Que ça allait empirer et être dur. Elle perdrait du vocabulaire, et de la motricité.
Il lui avait expliqué que le diabète dont Jeanne souffrait depuis l’adolescence, l’hypertension, et la prise de somnifère à un moment donné, même si cela n’avait pas duré, avait été des facteurs aggravants. Elle aurait des troubles de la mémoire, puis, comme ce sont les neurones qui se désagrègent, suivraient la perte de l’autonomie, et enfin, la mort. Le corps oubliait tout, même de vivre, avait conclu le médecin.
Charles avait voulu garder Jeanne à la maison, pour s’occuper d’elle. Il était hors de question, avait-il expliqué, qu’elle aille dans on ne sait qu’elle maison de dégénéré. Sa place était à la maison. Et pour le moment, il refusait l’aide de quiconque. Il ne voulait pas d’assistance médicale.
Mais voilà, il avait de plus en plus de mal à gérer la situation seul. La voir à côté de la plaque commençait à lui pesait sérieusement. Il était fatigué, usé. Il ne dormait que d’un œil, de peur qu’elle se lève et n’aille on ne sait où pour faire on ne sait quoi. Les moments « normaux » étaient de plus en plus rares.
De sa vie, il n’avait jamais dépendu de personne. Il n’avait pas connu le chômage, n’avait pas souvent était malade. Il n’avait jamais eu besoin d’aide sociale. Ils avaient toujours été autonome. Pourquoi cela changerait cette fois-ci. Lui faire prendre ces médicaments n’était pas toujours chose facile.
Le médecin avait expliqué qu’il ne fallait pas brusquer Jeanne, ne pas la contrarier. Mais quand elle était, comme le décrivait Charles, dans une phase de délire, il avait du mal à suivre sa direction. Si elle avait décidé d’appeler une pomme, un lapin, ça allait. Mais renier sa famille, ses enfants ou petits-enfants, il ne pouvait pas s’y résoudre.
Charles regardait tristement sa femme assise sur le canapé. Il se disait que « peut-être » il serait envisageable de l’installer dans une de ces maisons de repos quelques temps. Car lui aussi avait besoin de repos. Mais n’avait-il pas prononcer des vœux solennels « jusqu’à ce que la mort nous sépare » ? L’idée lui chatouillé un peu l’esprit, quand Jeanne ouvrit les yeux et leva les yeux vers le mur. Elle chercher probablement encore l’horloge qu’ils avaient jetée il y a une dizaine d’années. Il porta sa cigarette à la bouche (il avait repris cette mauvaise habitude depuis quelques mois, juste une ou deux le soir devant la télévision). L’angoisse des réactions au réveil de Jeanne lui fit avaler la fumée de travers, il toussota. Jeanne tourna les yeux vers lui puis sursauta en le voyant.
Elle se mit à crier, comme pour appeler quelqu’un :
« Charles ! Charles, vient vite, il y a quelqu’un dans le salon ».
Il écrasa sa cigarette, et souffla :
« Ça y est, ça recommence ».

L'idée des deux parties est pas mal, on voit l'histoire dans les deux sens.
J'aime bien !

Bonne idée, effectivement !
Deux points de vue et deux naufrages...
Comme dans le film que je viens d'aller voir : The father.

C'est ce que j'ai penser en regardant la bande annonce, après que tu en ai parlé.