[Jeu d'écriture] Les photos

Pour bien travailler faut de bons outils , j'ajoute un coussin à ma liste !

Mon bien cher oncle,

J'espère que cette lettre vous trouvera bien allant. Gardez-vous bien surtout, je vous en prie, des rayons du soleil. Ils peuvent, dans les régions où vous voyagez, être fort dangereux, dit-on.

Je vous remercie pour vos vœux d'anniversaire qui me sont allés droit au cœur et plus encore pour votre présent. Jamais je n'en reçus de plus beau !
Dès l'instant où je l'ai déballé, une grande excitation m'a saisie et je n'ai eu de cesse que de l'essayer. Ma mère a cependant insisté pour que j'attende le coucher du soleil afin de ne point risquer d'être aperçue. Ah comme vous auriez ri de voir alors votre sotte nièce ! Le cœur battant comme une jouvencelle au jour de ses noces, ne sachant penser à rien d'autre, revenant encore et encore au bel objet, le caressant, lorgnant anxieusement la pendule comme si de la fixer pouvait en faire tourner plus vite les aiguilles.

Finalement, la nuit vint et j'étalai votre magnifique présent sur la pelouse du manoir. Ma mère, Ashley et tous les gens de maison s'étaient rassemblés pour assister au spectacle. Merlin en soit remercié, je ne leur fis pas le plaisir de me couvrir de ridicule. Aussitôt que j'eus dit les mots, le tapis s'éleva avec grâce, à mon intense ravissement. Je fis quelques mètres près du sol, afin de m'accoutumer un peu à cette nouvelle monture puis, cédant à la joie, je pris de l'altitude et de l'allure. Le tapis accéléra plus vivement que je ne m'attendais et je n'eus que le temps d'en saisir les franges avant de partir dans une folle spirale qui m'arracha un cri perçant. Il me fallut quelques instants pour reprendre pleinement le contrôle et je fonçai alors au dessus de Craig Dunain, frôlant les frondaisons des grands chênes. Ah quelle exaltation, mon oncle ! Mais quelque chose manquait à mon plaisir car je ne pouvais voir les étoiles à travers la brume épaisse qui recouvrait la campagne. Je montai en chandelle, perçai comme un bolide la couche de ouate et découvris le spectacle enchanteur des constellations et de notre mère la lune, resplendissante dans son halo d'argent. Je m'accordai un instant pour la contempler puis, m'abandonnant aux transports de l'enthousiasme, je filai vers la ville.

La brume commençait de se dissiper et j'apercevais à travers ses lambeaux quelques tremblotantes lumières qui marquaient les cottages alentour. J'accélérai encore. Le vent me giflait le visage, arrachant une à une mes boucles à leur coiffure, faisant claquer mes jupes, tirant de mes yeux quelques larmes, mais je n'en avais cure. J'étais toute entière à l'ivresse du vol. Les toits de la cité apparurent ainsi que le miroitement de la Ness. Je laissai alors le tapis ralentir et descendis au raz de la rivière. Mon cœur battait follement et je m'étendis sur le tissage soyeux afin de me reposer. Rêveuse, j'allongeai le bras et effleurai l'eau dans laquelle se reflétaient les lumières des lampadaires tous proches.

Un moment après, j'étais repartie à vive allure. Je fis un détour au dessus des toits des maisons et des hôtels particuliers jusqu'à apercevoir le clocher pointu de Saint Stephen, que vous aimez tant, mon cher oncle. A cet instant, je volais si bas que je faillis bien accrocher une girouette ! Je repris la direction de la rivière, laissai le château sur ma droite et poussai jusqu'à la baie de Moray. Ses eaux noires se changeaient, dans le reflet de la lune, en une scintillante nappe de mercure. Plus un nuage ne voilait la merveille du ciel étoilé et, toute à mon ravissement, l'esprit enfiévré de bonheur, je perdis la notion du temps. Je ne sais jusqu'où j'allai mais, quand le soleil se leva, je survolais les vagues, suivant la course de deux orques qui fendaient majestueusement les flots.

Mon cher oncle, jamais je ne pourrai assez vous remercier pour le cadeau que vous me fîtes et je me trouve bien indigne d'une telle générosité. Je chérirai ce tapis jusqu'à ma mort et, à chaque instant où je le regarderai, il me rappellera la bonté dont vous honorez votre humble nièce. Comme je suis impatiente de me rendre au pensionnat grâce à lui ! Le trajet sera infiniment plus court qu'en calèche.

Je vous envoie mille tendresses, votre nièce dévouée,
Iphigénie.

Oh !! Esté je suis transporté par ton récit superbement écrit !!

J'aimerais être à la place d'Iphigénie la dompteuse de tapis !

Géniaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaal !

Texte très joliment écrit !
Et idée tout à fait originale !

Je viens de relire La petite fadette de Georges Sand et ton écriture m'y fait penser.
Ton vocabulaire désuet et tes tournures de phrases exquises donnent encore plus de poésie et de magie à ton tapis .
"comme une jouvencelle au jour de ses noces "

Ma très chère enfant, vous me donnez là une subtile idée pour ma lettre, je vais faire mon possible pour la rédiger ce jour .

Merci Lafleur ! Je me suis inspirée du style de Choderlos de Laclos !

Merci Quentin ! Cela faisait trop longtemps que je n'avais pas écrit un vrai texte.

Merci moman ! Le tapis est le premier élément de l'image qui m'a frappé. Que fait-il sur la table ? Ce texte est une discrète fan fiction Harry Potter, version 18e.

Le tapis ?
Bonne question !
Je me le suis demandé aussi.
Ce tableau est de Gérard Ter Borch, on dirait du Vermeer.

Finalement j'ai mon idée de texte mais pas eu le temps de la mettre en oeuvre ...

Quand tu es inspirée, tu ne t'arrête plus dis donc, Este. Quelle belle plume. M'en voilà fort chamboulée.

Lafleur, quel joli texte aussi. Bonne idée aussi ce coussin.

Merci, vous me voyez bien aise, ma chère consœur, que mon humble texte vous plaise.

Mon cher époux,
lorsque vous lirez ces quelques mots je serai déjà bien loin de vous.
Ces mots, j'eus préféré vous les dire et savourer leur effet sur votre visage mais la peur me prit en pensant à vos trop faciles emportements.
Je vous quitte aujourd'hui, mon ami. Je ne puis supporter davantage votre odieuse présence, votre absence totale d'intérêt pour ma personne et le vide de mon existence. La seule chose qui nous unisse encore c'est ce triste et sombre manoir qui ne respire que l'ennui.
J'ai tenté à de nombreuses reprises de vous faire part de mon mal être et de mes ambitions de femme, en vain. Vous n'êtes préoccupé que de votre misérable personne et de vos immondes parties de chasse.
C'est celui de vos loisirs qui me fait le plus horreur et l'idée de vous voir , une fois de plus, rentrer en exhibant triomphalement une énième et somptueuse tête de cerf a hâté ma décision.
Vous n'aurez pas été sans remarquer le grand désordre qui règne ici à présent . J'ai commencé, et ce dès le premier jour de votre départ, à mettre toute votre maisonnée sans dessus dessous . Après avoir renvoyé les domestiques j'ai entrepris de brûler vos précieux tapis de Chine, de briser votre inestimable vaisselle de porcelaine et j'irai enterrer religieusement vos têtes de cerf dans une lointaine forêt .
Tout ceci est, j'en conviens, bien puéril mais j'en éprouve grand plaisir et je savoure à cet instant la colère froide mais bien impuissante qui vous animera en le découvrant.
J'ai essayé ce matin quelques uns de vos pantalons, ayant ouï dire que c'était là une chose bien agréable à porter. C'est tout à fait vrai. Je retoucherai et emporterai celui qui me sied le mieux.
J'ai également fait des adieux définitifs à cet odieux corset qui me blesse et défait cette coiffe ridicule et par trop contraignante.
A cet instant de votre lecture l'horreur doit vous envahir tout entier devant tant d'impudeur et d'audace et si vous pouviez voir ma nouvelle allure votre malaise serait pire encore.
Je suis lasse à présent de vous écrire et j'ai dix mille choses à faire.
Il vous sera impossible de me retrouver, cependant si l'envie vous prenait de vous lancer à ma poursuite j'espère que vous y prendrez du plaisir et que cela donnera enfin un sens à votre vie .
Adieu mon époux, je m'en vais vivre enfin.
Elise

Commentaires en vrac :
- un chasseur, forcément un pourri,
- devrait-elle qualifier de somptueuse la tête de cerf si elle désapprouve la chasse ? A moins que ce ne soit par respect pour l'animal,
- très jouissive, la liste de ce qu'elle fait avant de partir ! Pour la féministe du 18e hip hip hip hourra !!

Merci !
J'ai essayé de me mettre dans la peau de cette femme enfermée dans ce tableau, dans cette maison, dans ce corset, dans sa vie ...
Oui, j'ai écris "somptueuse" parce que l'animal est somptueux et même une tête seule inspire le respect !
J'ai essayé de trouver une explication au tapis posé en vrac sur le secrétaire .
Je l'ai écrit comme un morceau de musique libérateur, c'est ... la lettre à Elise  

Edit.:quelqu'un envoie une nouvelle photo ?

Je poste une nouvelle photo :

1- "Liberté, liberté chérie..." (sur un air connu)

2- "Vous êtes vraiment trop cons, moi j'me casse !"

3- "Explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations, et au mépris du danger avancer vers l'inconnu..."

Tu me coupes l'herbe sous le pied Esté !! J'avais pensé aussi au n° 2 !!
Bon, pas grave, je vais trouver autre chose.

Edit:

"Aux heures d'affluence c'est plus Possible !!
Je dis stop à la soupe aux pipis ! et comme ce n'est pas ma tasse de thé je vais voir ailleurs si l'eau est plus pure ! Çà coule de source non !!!!!! "

L'eau est toujours plus claire ailleurs.

Le dernier à sauter est un gros thon !

Qui m'aime me suive.

Je vais aux toilettes et je reviens.

Le premier poisson dans l'espace.

Je vais aux toilettes et je reviens.

Arf arf arf !

"Fini les HLM, j'ai cassé la tirelire pour un pavillon !"

"Anarchiiiiiiiiie !!!"

- Mais qu'est ce qu'il fait?
- Il a lu un truc sur l'évolution, comme quoi les poissons seraient sortis de l'eau et auraient marché alors il essaie.
- Et il sait qu'à côté c'est un autre aquarium?
-Ben non,on voulait pas lui saper son rêve...

Miss !!

Les petits pandas s'amusent d'un rien

On aime jouer, on n'a pas encore trouvé la date de péremption de l'enfance

Ça tombe bien y'en a pas !!!!!!!!!!

"Mauricette, apprentie poisson-volant, s'entrainant comme chaque jour entre deux bocaux. "

"Robert, nouvellement promu manager, prenant ses fonctions dans son bureau."

"Suzette, un instant après avoir constaté que le bocal de droite est quand même sensiblement plus près de la mer."

Finalement on trouve plein d'idées,c'est cool !

Mon inspiration du jour :
Les petits pois sont rouges.

les filles !!